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La rupture du tendon d'Achille
La rupture du tendon d’Achille survient principalement lors d’un effort musculaire intense, la contraction brutale du mollet entraînant la rupture.
La rupture du tendon d’Achille s’accompagne d’un bruit de déchirement et d’une douleur vive mais fugace.
Le diagnostic est clinique : à la palpation on constate une dépression au niveau du tendon.
Anatomie
Le tendon d’Achille est un tendon épais, prolongement du triceps sural, il s’insère sur le calcaneum.
Les différents traitements
- Le traitement orthopédique
Plutôt utilisé chez la personne âgée, non sportive.
Une immobilisation en résine est confectionnée, maintenant le pied en équin (hyperextension) de façon à rapprocher les deux parties du tendon et à le laisser cicatriser, pendant 3 semaines, puis 3 semaines à 90°.
Le patient ne doit pas appuyer sur le membre inférieur pendant 1,5 mois et bénéficie d’un traitement anticoagulant pendant cette période.
Risques du choix thérapeutique
• Récidive (plus fréquente avec un traitement orthopédique)
• Phlébite
• Algodystrophie
- La suture du tendon
Elle est réalisée chez la personne jeune ou sportive.
L’intervention se déroule au bloc opératoire dans des conditions rigoureusement aseptiques.
Le patient a bénéficié de la préparation cutanée d'usage en chambre avant d'être conduit au bloc opératoire.
Elle peut se faire sous anesthésie générale ou sous anesthésie locorégionale.
Le chirurgien et l’équipe du bloc vous installent en position ventrale sur la table d’opération.
Après la préparation cutanée d’usage au bloc opératoire, les champs stériles sont placés.
L’incision se fait en regard du tendon sur environ 8 cm, le chirurgien suture le tendon et referme soigneusement la plaie opératoire.
Une attelle est confectionnée sur le devant de la jambe, maintenant le pied en équin et évitant les contraintes sur le tendon fraîchement suturé.
Suites opératoires
Le patient ne doit pas appuyer sur le membre inférieur pendant 6 semaines, puis l’attelle antérieure en équin sera retirée au profit d’une botte de marche ou de talonnettes et il pourra reprendre l’appui.
Le patient bénéficie d’un traitement anticoagulant pendant cette période.
A l’ablation de la botte de marche, une kinésithérapie débutera pour retrouver une bonne mobilité de la cheville.
Les risques opératoires :
• La récidive (beaucoup moins fréquente avec un traitement chirurgical)
• La phlébite (caillot dans les veines de la jambe) et ses séquelles : malgré la mise en place systématique d’un traitement anticoagulant, une phlébite peut se constituer. Traitée à temps, la phlébite n’altère en rien les résultats fonctionnels de l’intervention. Elle ne se complique d’une embolie pulmonaire qu’exceptionnellement.
• L’hématome : Le traitement anticoagulant, bien qu’impératif, peut parfois favoriser la formation d’un hématome dans la zone opératoire malgré la mise en place de glace. Il se résorbe souvent spontanément et nécessite rarement un geste opératoire complémentaire d’évacuation.
• L’infection : elle peut survenir précocement mais aussi à distance de l’intervention, les blocs opératoires orthopédiques sont ceux qui ont les mesures d’hygiène les plus draconiennes, pour éviter cela.
• La paralysie d’un nerf : pendant l’intervention, un nerf peut être comprimé, la récupération est le plus souvent obtenue mais peut s’avérer longue.
• Des douleurs résiduelles : malgré le succès de l’intervention, le patient manifeste exceptionnellement des douleurs sans qu’on n’en retrouve d’explication.
• Algodystrophie (réaction anormale à la douleur, entrainant une raideur douloureuse, on en guérit toujours.